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Un tambour, sommé de rendre ses baguettes, s’y est refusé et a été éventré par un sergent de ville. Un lieutenant du 219e bataillon a brûlé la cervelle à ce misérable et, par un bonheur inespéré, a pu se faire jour avec son sabre et s’échapper.

L’acte de félonie épouvantable accompli par les troupes des défenseurs de l’ordre, non-seulement a amené la perte de la redoute de Châtillon, mais il a jeté encore un grand désarroi, et produit le plus mauvais effet dans les rangs de la garde nationale, dont plusieurs bataillons, campés aux environs du plateau, se sont repliés en tiraillant du côté des forts d’Issy et de Vanves.

Voilà à quelle odieuse trahison les soldats des honnêtes Versaillais ont eu recours pour surprendre et vaincre les défenseurs de la Commune.

D’aussi infâmes guet-apens, qui se sont produits plusieurs fois, déshonorent les gouvernements et les partis politiques qui s’en rendent coupables, et méritent d’être flétris, et signalés à tous les gens de cœur et d’honneur.

Voici en quels termes La Commune les a stigmatisés :

“ Citoyens, les monarchistes qui siègent à Versailles ne vous font pas une guerre d’hommes civilisés, ils vous font une guerre de sauvages. Les Vendéens de Charette et les agents de Piétri fusillent leurs prisonniers, assassinent les blessés et tirent sur les