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Ce n’est pas sans peine que les commandants parviennent tant bien que mal, à rassembler leurs bataillons. Le clairon sonne, le tambour bat, et les forts de Montrouge, de Vanves et d’Issy ripostent vigoureusement.

Le commandant Ranvier dirige une partie des opérations militaires. Il envoie des ordonnances dans un grand nombre de directions.

Pour se reconstituer les fédérés durent chercher un abri contre la fusillade dans les plis que forme le terrain ondulant entre Châtillon et Vanves.

Les troupes de l’assemblée de Versailles ne leur laissent pas le temps de reformer leurs lignes, les chargent avec vigueur et les obligent encore à rétrograder sous la protection des deux forts dont les feux, ainsi que ceux des batteries établies sur quelques crêtes du voisinage, convergent sur le plateau opposé occupé par l’armée régulière de Versailles. Les batteries Versaillaises, placées dans les retranchements construits par les Prussiens pendant le siège, ripostent avec fureur. C’est un véritable duel d’artillerie.

Des bataillons de gardes nationaux ont beaucoup souffert, le 219e surtout, qui a la moitié de son effectif mis hors de combat.

La redoute de Châtillon, qui avait été construite au commencement du siège pour défendre Paris contre les Prussiens, et quelques autres positions qui