Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.

au moment où, du haut du plateau d’Avron, les défenseurs de Paris lui tendaient la main.

« Député, il s’est déjà signalé en se permettant de rappeler ‘aux convenances’ dans les bureaux de l’assemblée un député républicain de l’Alsace, qui revendiquait pour son pays l’appui de la France.

« Voilà l’homme que nous envoient d’un commun accord les réactions légitimiste, orléaniste, et surtout cléricale.

« Ce général se fait suivre de quarante mille hommes de l’armée de la Loire, pour dompter la garde nationale républicaine de Paris.

« Heureusement que ces hommes, de l’armée de la Loire perdue par lui, sont plus près de donner la main à leurs frères de Paris que de servir de prétoriens à ce général, qui n’a remporté de victoires qu’au conseil de guerre. »

Tel était l’homme que dans sa haute sagesse M. Thiers avait revêtu du commandement en chef de la garde nationale.

Voici le compte-rendu d’une réunion des chefs de bataillons et des maires de Paris qui a eu lieu, le 8 mars, chez le même commandant en chef de la garde nationale, qui peint parfaitement la situation des esprits à cette époque, les craintes et les défiances de la garde nationale, les anxiétés de l’opinion publique, et les griefs de la population parisienne :

« Hier, huit mars, à une heure, le général