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Le manque de munition a obligé souvent les gardes nationaux à abandonner leurs positions et à battre en retraite. La direction et l’administration, l’état-major et l’intendance ont été très-inférieurs.

Les gardes nationaux ont fait preuve malgré cela de courage, de beaucoup d’entrain, d’élan, de bravoure et surtout d’une grande solidité. Ils sont restés impassibles comme de vieilles troupes sous des grêles de balles, d’obus et de mitraille.

Leurs ennemis eux-mêmes l’ont reconnu en déclarant qu’ils étaient étonnés que le gouvernement de la défense nationale n’ait pas su utiliser contre les Prussiens de pareils éléments de résistance et de lutte.

Les deux journées de combat des 2 et 3 avril ont prouvé qu’il ne manquait à l’armée de la Commune qu’un chef capable, un Hoche ou un Marceau, pour gagner la bataille, vaincre les troupes de l’Assemblée et prendre Versailles.

Peut-être la Commune aurait-elle trouvé un peu plus tard ce général dans Duval, si la mort prématurée qui a frappé le lendemain ce dernier lui avait laissé le temps de développer et de mettre en pratique ses facultés natives.

Les jeunes généraux, commandant en chef l’armée qui marchait contre Versailles, étant en même temps membres de la Commission exécutive, la Commune, afin de leur laisser plus de liberté d’action, les rem-