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À Belleville, à Montmartre et à la Villette il ne reste plus d’hommes valides ; tous sont à la bataille.

Aujourd’hui, à deux heures après-midi, un grand nombre de gardes nationaux sont arrivés jusqu’à Villemombes, à huit kilomètres de Versailles. Ils ont été repoussés par les troupes du gouvernement, avec une perte de 250 hommes.

L’aile gauche, sous le commandement du général Eudes, fut celle qui se battit le moins dans la journée du 3, et par conséquent elle ne souffrit pas beaucoup. Elle s’était portée au sud de Paris, sur la route de Choisy-le-roi, de Sceau et de Bagneux, prenant à revers les hauteurs. Mais, derrière les bois de Meudon, à Villacoublay, la tête de colonne est accueillie par une vive fusillade, à laquelle les fédérés répondent et forcent les assaillants, peu nombreux, à se replier devant une masse qui opère de manière à les cerner.

Comme on vient de le voir, c’était une grande bataille que la Commune venait de livrer aux troupes aguerries de Versailles, commandées par un maréchal d’Empire, de vieux généraux expérimentés et des officiers capables.

Elle avait dû leur opposer de jeunes généraux improvisés qui ne pouvaient encore avoir une expérience suffisante de la guerre, et dont l’audace, le courage ou le génie devait suppléer à l’étude, à l’art, et à la pratique.