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étaient harassés de fatigue ; ils effectuèrent leur retraite en bon ordre dans les villages d’Issy et de Vanves, et s’établirent dans les maisons, où ils s’embusquèrent.

Le 61e et le 79e ont beaucoup souffert ; un grand nombre d’officiers sont tombés sous la mitraille.

Une autre colonne abordait le plateau de Châtillon, dont elle prit possession ; la redoute fut occupée par un détachement, pendant que les 41e, 81e et 125e bataillons s’avançaient jusqu’auprès de la ferme de Chaville. Mais la nuit étant venue, les cartouches et les vivres devenant rares, il fallut aussi rétrograder. Ce mouvement en arrière fut le signal d’une attaque furieuse des gendarmes, des sergents de ville et des mobiles bretons. Les mitrailleuses et les pièces de campagne lançaient des projectiles pleins et des obus sur les bataillons des gardes nationaux, qui durent hâter leur mouvement rétrograde et se réfugier dans la redoute, autour de laquelle les troupes de Versailles ne tardèrent pas à les suivre.

Dans les divers combats de la journée les morts et les blessés ont été nombreux.

À la nuit la retraite des fédérés était opérée à peu près sur toute la ligne. Le feu se ralentit de plus en plus. Le canon se fait cependant encore entendre par intervalle, mais l’action paraît à peu près terminée.

Les voitures d’ambulance ramènent les blessés.