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Les postes avancés des Versaillais sont attaqués avec vigueur. Partout ces derniers sont délogés de leurs positions par les gardes nationaux. La verrerie de Sèvres est évacuée précipitamment par les gendarmes, qui se sauvent à toutes jambes.

Pour s’opposer au passage des fédérés, et peut-être aussi, pour se soustraire au feu incessant du fort d’Issy, les artilleurs du château de Meudon ont transporté leurs batteries sur Montalets ; mais deux pièces de 7 vont se porter sur le Val-Fleury et forcer les artilleurs à quitter cette position. Leurs pièces attelées sont dirigées non plus sur la terrasse, mais sur les hauteurs de Meudon, au dessus du château.

Voici, heure par heure, les progrès de l’attaque faite par le centre des fédérés contre les Versaillais :

À neuf heures, l’attaque s’étend sur toute la ligne. Pris à revers par les fédérés, dont la fusillade et les mitrailleuses se font entendre dans les bois de Meudon, de Viroflay, de Jouy, du hameau de Vélizy et de la Grâce-de-Dieu, les artilleurs, à peine établis, attellent leurs canons et gagnent les hauteurs de Meudon.

La verrerie de Meudon, servant de poste à des gendarmes, est attaquée. Devant des forces considérables, toute résistance devenant impossible, le poste est abandonné et les gendarmes descendent à toutes jambes pour se soustraire aux coups de fusil.