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tifier les idées justes que le sang des martyrs qui coule pour elles.

Le frère du général Henry a aussi été tué en combattant. Les défenseurs de Paris lui firent de grandes funérailles, dignes d’eux et de cet héroïque jeune homme ; 50 mille gardes nationaux y assistèrent.

Pendant que l’aile droite accomplissait l’attaque imprudente et héroïque que nous venons de raconter, le général Duval, commandant le centre de l’armée de la Commune, exécutait à la tête de vingt bataillons un mouvement dans la direction d’Arcueil, Bagneux, Châtillon, Clamart et Meudon.

Les premiers coups de fusil sont partis du Bas-Meudon, à sept heures. L’action s’est étendue ensuite, dans la direction des bois, sur le territoire des Moulineaux et du Val-Fleury, où elle a pris les proportions d’un véritable combat.

Les gardiens de la paix et la gendarmerie occupaient les hauteurs de Meudon, la terrasse du château, où deux batteries avaient été établies à la hâte.

Sur tous les points, la fusillade est vive.

Les mitrailleuses font entendre leur crépitation sinistre. L’artillerie du fort d’Issy tonne contre les batteries établies sur les terrasses du château de Meudon. Les pièces de campagne des fédérés vomissent la mitraille. C’est un tonnerre de détonations simultanées dont on n’a pas eu d’exemple, même au plus fort du bombardement prussien.