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Le citoyen Flourens commandait aussi une colonne de l’aile droite, composée des bataillons de Belleville, de Montmartre, des Batignolles et de la Villette. À la pointe du jour ses troupes avaient franchi la Seine sur un pont établi sur l’île faisant face à Puteaux, à l’abri des projectiles du Mont Valérien. Mais au rond point de la Bergerie, sur les hauteurs de Puteaux, plusieurs bordées d’obus de la forteresse atteignirent les bataillons de Flourens ; les terribles projectiles en éclatant jetèrent le plus grand désordre dans les rangs, il y eut des morts et des blessés, la colonne fut coupée, et trois ou quatre bataillons se replièrent en arrière et repassèrent la Seine.

Le commandant Flourens néanmoins continua à s’avancer au pas de course sur Reuil avec une partie de sa troupe.

Ses hommes au nombre de 12 ou 15 cents environ occupèrent cette commune ; les uns se logèrent dans la caserne, d’autres chez les habitants.

Flourens avait aussitôt fait construire des barricades sur la large avenue qui conduit à la route de Saint-Germain, et il fit placer un cordon de tirailleurs le long de la Seine, afin de se défendre contre les Versaillais et de se préserver d’une surprise.

Il s’établit ensuite à la gare avec quelques officiers d’état-major.

Une escouade de gendarmes, chargée d’opérer une reconnaissance, franchit la Seine en bateau, malgré