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messes fallacieuses qui leur avaient été faites, jeta le plus grand trouble et une véritable panique dans les rangs. Beaucoup de gardes nationaux s’enfuirent en criant à la trahison, jetèrent le trouble parmi les autres troupes et jusqu’au milieu de celles campées aux remparts ; quelques fuyards qui parvinrent à franchir les portes de l’enceinte fortifiée et à rentrer en ville répandirent les bruits les plus alarmants sur les débuts de l’expédition.

Disons avant de continuer ce récit que les chefs des fédérés qui avaient conduit si imprudemment ces derniers sous le feu du Mont Valérien étaient de bonne foi quand ils disaient que cette forteresse ne ferait pas feu. C’était un bruit répandu depuis quelques jours, et ils s’en étaient fait l’écho imprudent ; mais faisons observer aussi qu’ils se sont rendus coupables d’une faute impardonnable en agissant comme ils l’ont fait. Et quelques-uns ont encore considérablement aggravé leur culpabilité en assurant que le fort était occupé par des gardes nationaux amis qui, non-seulement ne tireraient pas, mais livreraient certainement la forteresse aux fédérés.

Ces promesses mensongères eurent de bien funestes conséquences, jetèrent une grande perturbation dans les rangs de la garde nationale, et exercèrent une influence des plus fâcheuse sur les débuts de la campagne.

Pendant que cet accident se produisait le gros