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Voici une autre proclamation du même général adressée à la garde nationale, et qui ne laisse aucun doute sur l’hostilité dont M. d’Aurelle de Paladines était animé envers la grande majorité des gardes nationaux de la capitale qui avaient voté pour les membres du Conseil Central :

« À la garde nationale de la Seine.

« Le gouvernement compte sur vous pour défendre votre capitale, vos familles et vos propriétés.

« Quelques hommes égarés se mettant eux-même au-dessus des lois, et obéissant à des chefs cachés, dirigent contre Paris les canons qui ont été soustraits au pouvoir des Prussiens.

« Ils résistent par la force à la garde nationale et à l’armée.

« Le souffrirez-vous ?

« Agirez-vous comme eux, sous les yeux de l’ennemi prêt à profiter de nos désordres ?

« Abandonnerez-vous Paris à la sédition ?

« Si vous ne coupez pas le mal dans sa racine c’en est fait de la République, et peut-être de la France.

« Leur sort est entre vos mains.

« Le gouvernement a décidé que vos armes vous seraient laissées.

« Servez-vous en avec la résolution de rétablir le