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“ Les troupes se sont avancées sur deux colonnes, l’une par Rueil et Nanterre, l’autre par Vaucresson et Montretout.

“ Elles ont opéré leur jonction au rond point des Bergeries ; quatre bataillons des insurgés occupaient les positions de Courbevoie, telles que la caserne et le grand rond point de la statue.

“ Les troupes ont enlevé ces positions barricadées avec un élan remarquable ; la caserne a été prise par les troupes de marine, la grande barricade de Courbevoie par le 113e de ligne. Les troupes se sont ensuite jetées sur la descente qui aboutit au pont de Neuilly et ont enlevé la barricade qui fermait le pont.

“ Les insurgés se sont enfuis précipitamment, laissant un certain nombre de morts, de blessés, et de prisonniers. L’entrain des troupes hâtant le résultat, nos pertes sont presque nulles.

“ L’exaspération des soldats était extrême et s’est surtout manifestée contre les déserteurs qui ont été reconnus. À quatre heures les troupes rentraient dans leurs cantonnements, après avoir rendu à la cause de l’ordre un service dont la France leur tiendra grand compte. Le général Vinoy n’a pas un instant quitté le commandement.

“ Les misérables que la France est réduite à combattre ont commis un nouveau crime. Le chirurgien en chef de l’armée, M. Pasquier, s’étant avancé seul et sans armes trop près des positions ennemies, a été tué. ”