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ne veut pas savoir, qui des deux a tort ou raison, ou qui est le fort et le faible ; mais, pour juger et décider dans son cœur lequel est coupable, lequel elle doit condamner et maudire, elle demande : ‘ Quel est celui qui a commencé ? ’ ”

À la nouvelle de l’attaque des troupes de la Commune par celles de Versailles et des atrocités commises par ces dernières, la Commission executive fit afficher la proclamation suivante :

À la garde nationale de Paris.

“ Les conspirateurs royalistes ont attaqué.

“ Malgré la modération de notre attitude, ils ont attaqué.

“ Ne pouvant plus compter sur l’armée française, ils ont attaqué avec les zouaves pontificaux et la police impériale.

“ Non content de couper les correspondances avec les provinces, et de faire de vains efforts pour nous vaincre par la famine, ces furieux ont voulu imiter jusqu’au bout les Prussiens et bombarder la capitale.

“ Ce matin les chouans de Charette, les Vendéens de Cathelineau, les Bretons de Trochu, flanqués des gendarmes de Valentin, ont couvert de mitraille et d’obus le village inoffensif de Neuilly et engagé la guerre civile avec nos gardes nationaux.

“ Il y a eu des morts et des blessés.

“ Élus par la population de Paris, notre devoir est