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inauguré les premières cette longue série de crimes atroces qui ont eu des conséquences si terribles.

Que la responsabilité de la guerre et celle de tout le sang qui va couler, de tous les malheurs, de tous les désastres, de toutes les exécutions, de tous les massacres qui vont suivre et qui ont été la conséquence forcée de l’attaque du 2 avril et de l’exécution barbare des prisonniers, retombe sur les agresseurs coupables et cruels, auteurs de nos premiers désastres, de nos défaites, de l’invasion étrangère et de la reddition de Paris. Lesquels, dans un intérêt d’ambition personnelle et de réaction royaliste, cléricale et bourgeoise, n’ont pas craint, après avoir provoqué la guerre étrangère, d’allumer la guerre civile, de faire couler à flots le sang français, de bombarder Paris après les Prussiens, de l’incendier de nouveau, de le couvrir de ruines, de désastres, et de le plonger dans un abîme de maux, de misères et de désolations sans nom et sans exemple dans l’histoire ; et tout cela, en face de l’ennemi étranger amené par eux et qui occupe encore notre territoire.

Voici en quels termes éloquents le citoyen Paul Meurice stigmatise dans le Rappel le crime de lèse-humanité commis par le gouvernement de Versailles :

“ Eh bien ! nous ne le croyions pas ; non, nous ne voulions pas, nous ne pouvions pas croire que le gouvernement de Versailles oserait attaquer le