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d’autres, qui ont mis les défenseurs de Paris au désespoir et qui les ont poussés à commettre les plus terribles représailles.

À quatre heures plusieurs batteries descendent l’avenue. Les gardes nationaux aident les chevaux à monter les canons sur les remparts ; on place ces derniers dans les embrasures. Les munitions sont déchargées et remisées dans les poudrières.

À quatre heures et demie, une voiture fermée arrive, escortée par plusieurs officiers. Cette voiture est occupée par le général Bergeret et des officiers de son état-major.

À ce moment, on entend des coups de canon tirés dans le lointain ; sans nul doute, cette canonnade provient de l’armée de Versailles. Quoi qu’il en soit, les gardes nationaux, sortis en nombre avec de l’artillerie et des mitrailleuses, font pressentir un engagement sérieux pour cette nuit ou pour demain matin.

À six heures, des bataillons défilent sur les boulevards et par la rue de Rivoli, se dirigeant du côté de Neuilly. Huit pièces de 7 passent rue Richelieu, se rendant dans la même direction.

À huit heures on bat le rappel dans le quartier du Palais-National.

On vient de voir, que le 2 avril, comme le 22 janvier et le 18 mars, ce sont les troupes du gouvernement de Versailles qui ont attaqué et qui ont