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établies sur le rond point de Courbevoie par les Versaillais, et lorsque les gardes nationaux eurent gagné l’avenue de Neuilly, leurs agresseurs leur envoyèrent des obus qui achevèrent de porter le désordre dans leurs rangs.

De son côté, le Mont Valérien lança quelques projectiles ; trente coups de canon à peu près furent tirés. De onze heures à midi, deux obus tombèrent dans l’avenue de la Grande Armée. La maison portant le no 79, et la cinquième en deçà des fortifications, furent atteintes.

Vers une heure, le drapeau blanc a été arboré par l’armée de Versailles à la lanterne construite sur le piédestal d’où la statue de Napoléon Ier a été renversée.

Les morts et les blessés ont été ramassés, et ceux des gardes nationaux rapportés à Paris, sur des brancards, par les habitants de Courbevoie.

À deux heures, le pont-levis de la porte Maillot a été baissé pour livrer passage aux voitures d’ambulance et aux chirurgiens.

Des bataillons arrivèrent successivement à la porte de Neuilly et furent envoyés vers divers bastions.

Les portes de la rive droite et de la rive gauche ont été fermées, depuis Montrouge jusqu’aux Ternes, où une file de voitures de déménagement attendirent bien inutilement qu’on baissa les ponts.

Le rappel a été battu dans plusieurs quartiers.