bataillon de la garde nationale, dont les hommes ne voulant pas tirer sur leurs frères de l’armée, tenaient la crosse en l’air. Le commandant de la ligne a invité les défenseurs de Paris à rendre leurs armes ; sur le refus de ceux-ci, les soldats versaillais se sont repliés, ne voulant pas commencer le feu et tirer les premiers sur leurs compatriotes. Plusieurs compagnies de gendarmes capables de tout ont alors marché sur les gardes nationaux, jusqu’au point occupé précédemment par la ligne. L’officier de gendarmerie piqua alors son cheval et s’avança sur les bataillons parisiens, un factionnaire de ces derniers croisa la baïonnette en criant : “ Qui vive, halte là ! ” Le gendarme saisit son revolver et ajusta le factionnaire, mais avant que ce forcené ait eu le temps de tirer, la sentinelle qui le tenait en joue fit feu et le commandant de gendarmerie tomba mortellement blessé ; son cheval a été pris et ramené à Paris, et le combat s’engagea aussitôt entre les gendarmes et la garde nationale.
À ce moment les troupes de Versailles démasquèrent des mitrailleuses, qui firent feu et jetèrent la confusion dans les rangs des fédérés. Ces derniers, auxquels s’étaient joints les 500 gardes nationaux de Courbevoie, qui occupaient la caserne, ayant épuisé leurs munitions, battirent en retraite vers le pont, poursuivis par les gendarmes.
Pendant ce temps, des pièces d’artillerie étaient