tout ce qu’exige ce service : personnel et munitions, y compris les obusiers. Depuis la barrière Fontainebleau jusqu’au Bas-Meudon, les différentes portes sont protégées par quatre canons, dont la gueule est tournée vers l’extérieur de Paris.
Des sorties et des reconnaissances se renouvellent tous les jours et toutes les nuits, et plusieurs bataillons, organisés en compagnies de marche, sont journellement et nuitamment dirigés vers des explorations multiples.
Les grand’gardes de la Commune s’étendent de Vincennes au Mont-Valérien. Un cordon de grand’gardes y correspond de l’autre côté de la Seine. À travers les bois qui reverdissent, sur les déclivités à l’entrée du parc, l’œil ne rencontre que municipaux et sergents de ville.
Les marins et les fantassins sont restés à Versailles. La cavalerie est à la fois à Versailles et à Saint-Germain. Les chasseurs d’Afrique et les zouaves sont encore auprès de l’Assemblée, ainsi que les mobiles et les volontaires, fort décidés à ne pas épargner Paris.
Le 2 avril, à huit heures du matin, des troupes de Versailles se sont dirigées vers les avant-postes des gardes nationaux. À cent mètres environ du rond point de Courbevoie l’avant-garde, composée de troupes de ligne, s’est arrêtée. L’officier qui était à sa tête s’est avancé vers le commandant du 118e