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serait pour les replacer, plus durement que jamais, sous le triple joug de la royauté, du clergé, de l’exploitation et du monopole propriétaire et capitaliste.

La seconde de ces armées, c’est-à-dire la garde nationale de la capitale, était fermement résolue à résister à outrance contre cette restauration d’un passé dont elle ne voulait à aucun prix, et à combattre jusqu’à la dernière extrémité, jusqu’à la mort, jusqu’à son massacre, jusqu’à son anéantissement s’il le fallait, pour la défense et la conservation de la République menacée par la majorité réactionnaire de l’assemblée de Versailles.

Elle voulait l’indépendance, la liberté, l’autonomie de Paris et de toutes les autres communes de France. Paris libre dans la France libre. Elle voulait assurer le triomphe de tous les droits de l’homme et du citoyen. Et avant tout, elle réclamait, elle exigeait pour ce dernier, le premier, le plus juste, le plus utile, le plus indispensable, le plus primordial et le plus contesté de tous ses droits ; celui qu’il n’a encore jamais possédé jusqu’à ce jour : le droit intégral, absolu, complet, à tout le produit de son travail, sans qu’il lui en soit distrait la plus faible partie, la moindre parcelle.

Le peuple de Paris en armes allait donc combattre avant tout et surtout pour l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, pour la destruction de