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de marine, Bretons grossiers et fanatiques ; des turcos à demi sauvages ; de quelques régiments de ligne forcés de marcher au milieu de ces hordes réactionnaires, et d’un corps de cavalerie sous les ordres du marquis de Galifet, ancien familier des Tuileries, officier féroce et sanguinaire ; plein de courage lorsqu’il s’agit d’égorger des femmes, des enfants, des prisonniers désarmés et enchaînés, mais lâche devant l’ennemi étranger, envahisseur de la patrie. Ce condottiere de salons, soldat d’antichambre, coureur d’alcôves, était nouvellement arrivé d’Allemagne, où les Prussiens l’avaient conduit prisonnier après les honteuses défaites de Sedan et de Metz. Tout ce ramassis d’anciens soldats de l’Empire corrompus et abrutis, de gendarmes grossiers, de policiers assassins, de bravi féroces, de mercenaires dégradés, de Bretons royalistes, de Vendéens catholiques, de chouans fanatiques, était commandé par des généraux traîtres, félons du Deux-décembre ; parmi lesquels se distinguaient les Vinoy, les Ducrot, les Galifet, les l’Admirault ; des officiers royalistes comme Cissey, Daurelle, Besson, etc. ; des chefs de bandes comme Charette. Tous étaient placés sous le commandement en chef d’un maréchal d’Empire, MacMahon, qui s’était montré aussi incapable que couard à Sedan ; auteur principal, après l’homme sinistre de décembre, de tous nos maux, de nos défaites, de l’invasion, de nos ruines, de nos misères, de notre abaissement et