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CHAPITRE II.

la bataille.

Depuis le 19 mars, deux armées campées l’une à Versailles, l’autre à Paris, étaient en présence.

La première des deux, celle du gouvernement réactionnaire de Versailles, comptait dans ses rangs tout ce que la France a de soldats hostiles à la Révolution et ennemis du peuple. Elle était composée du ban et de l’arrière ban de tous les éléments militaires les plus réactionnaires : des anciens gardes municipaux de la monarchie, transformés par l’Empire en gardiens de Paris, et par le gouvernement de la défense nationale en gardes républicains ; de plusieurs régiments de gendarmes de province, complices des auteurs du guet-apens du Deux-décembre 1851 ; de tous les ex-sergents de ville de l’Empire, bravi corses, assommeurs et égorgeurs du peuple depuis vingt ans, transformés en gardiens de la paix par le gouvernement du Quatre-septembre ; des chouans, des Vendéens et des zouaves pontificaux de Charette ; des volontaires royalistes et catholiques, des gardes mobiles des départements ; des marins et des soldats