et de démontrer au pays, trompé par les mensonges de M. Thiers, quelle est la véritable situation de la capitale.
“ Il est bon que la France entière sache que Paris est, non pas en état d’insurrection, mais bien en état de légitime défense ; qu’il n’a jamais fait qu’user pacifiquement de son droit, du droit qui lui appartient au même titre qu’à toutes les autres communes de France ; qu’après l’avoir livré à l’ennemi par la plus infâme des trahisons dont l’histoire ait conservé le souvenir, les misérables qui ont ainsi sacrifié la patrie à leur ambition veulent encore étouffer dans Paris l’esprit de liberté politique et l’indépendance municipale, qui ne leur permettraient pas de jouir impunément du fruit de leurs forfaits ; et que, malgré les outrages, les défis et les provocations, la population parisienne, calme, paisible, unanime, n’avait tenté aucune agression, commis aucune violence, causé aucun désordre, lorsque le gouvernement l’a fait attaquer par les anciens policiers de l’Empire, organisés en troupes prétoriennes sous le commandement d’ex-sénateurs.
“ Voilà comment je comprends le devoir d’un représentant du peuple. C’est ainsi que j’aurais accompli mon mandat, si j’avais pu me transporter à Versailles. Du haut de la tribune, j’aurais, à la face du monde, déclaré la majorité réactionnaire et son pouvoir exécutif responsables des nouvelles calamités