Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/237

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lesquels nous voulons partager, comme pendant le siége prussien, les souffrances et les périls qui leur sont réservés. Nous n’avons plus d’autre devoir que de défendre, comme citoyens, et selon les inspirations de notre conscience, la République menacée. Nous remettons entre les mains de nos électeurs le mandat qu’ils nous avaient confié, et dont nous sommes prêts à leur rendre compte.

“ Les représentants du peuple présents à Paris,

Ch. Floquet,
Édouard Lockroy. ”

Cette lettre pleine de dignité et de convenance fait le plus grand honneur à ses auteurs.

Le citoyen Millière, également député à l’assemblée de Versailles, n’a pas non plus voulu siéger plus longtemps dans le sein de cette dernière. Voici en quels termes, pleins d’indignation et de dégoût, il a exprimé à ses électeurs le mépris qu’elle lui inspirait :

“ Citoyens,

“ Malgré le profond dégoût que m’inspirent les passions haineuses et violentes de la majorité, j’ai cru de mon devoir de rester dans l’Assemblée nationale tant qu’il m’a semblé possible d’y remplir le mandat que le peuple de Paris m’a conféré, c’est-à-dire tant que je pourrais lutter pour la cause de la justice, et combattre les partis du désordre, coalisés contre la République.