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majorité, n’étaient pas des Communistes. Le plus grand nombre, presque tous, étaient des socialistes-individualistes ; mais les circonstances, le milieu, les besoins, les nécessités absolues du moment étaient tels que tous les membres de la Commune étaient poussés dans la voie des réformes les plus radicales, dont chacune était une attaque violente contre ce que la réaction est convenu d’appeler les grands principes de l’ordre.

La conclusion bien naturelle à tirer de ces études, de ces faits et des phénomènes que nous venons de constater, c’est que toute transaction, toute conciliation, toute synthèse entre les résistances du passé et les besoins du présent sont impossibles, et qu’en France, l’ordre social actuel en est arrivé à un tel degré d’incompatibilité avec les besoins de la situation présente ou ceux de notre époque, qu’il ne peut plus être maintenu que par la force, et que du jour où celle-ci l’abandonne, comme au 18 mars, toutes les institutions religieuses, politiques et économiques sont menacées et vigoureusement attaquées ; elles ne tarderaient pas à être détruites par la force même des choses, quand même la plupart de ceux qui sont chargés de renverser ce vieil ordre social agiraient inconsciemment.

Il était possible cependant, et les faits l’ont prouvé, que par suite de circonstances indépendantes de la volonté de ceux à qui le hasard des événements