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tout le rouage gouvernemental et administratif de la ville de Paris.

Les adversaires de la Commune auraient voulu borner son rôle et circonscrire son action dans le cercle étroit des attributions dérisoires d’un conseil municipal en tutelle ; aussi considéraient-ils les actes accomplis dans sa première séance comme une monstrueuse usurpation de pouvoirs, et protestaient-ils de toutes leurs forces contre la ferme volonté manifestée par la Commune de gouverner et d’administrer Paris, de faire de cette cité une ville libre, indépendante, autonome, tout en lui conservant son influence et ses attributions comme capitale.

Le décret sur les loyers était pour tous les défenseurs de l’ordre une attaque coupable contre la propriété. Ils ne pouvaient trouver de termes assez forts, d’expressions assez énergiques pour manifester leur indignation.

L’assemblée de Versailles, prise d’une sainte colère contre les communistes, qui osaient porter une main coupable sur les droits sacro-saints des propriétaires, mit à l’étude un projet de loi sur les loyers, qui non-seulement ordonnait le paiement intégral de ces derniers, mais encore garantissait aussi les propriétaires contre tous les risques et les dangers des pertes que les éventualités du siège, le bombardement et la suspension des affaires avaient fait courir à leurs prétendus droits.