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de la Butte Montmartre, et refuse de les rendre aux autorités.

« Belleville et Montmartre sont dans un grand état d’exaltation. Des barricades sont élevées dans ces quartiers ; elles sont hérissées de canons et de mitrailleuses. Le général Vinoy est impuissant contre la population, qui a déjà plus de 200 pièces d’artillerie.

« Tous les bataillons refusent de rendre leurs canons. »

Nous avons cité toutes ces correspondances et toutes ces dépêches prises dans divers journaux, pour prouver que les préliminaires de la paix et l’entrée des Prussiens à Paris ont été les premières causes de l’agitation profonde qui s’est produite dès le 26 février, et, qui en se prolongeant, a fait éclater la Révolution du 18 mars et amené l’élection de la Commune.

On a vu en effet par les citations qui précèdent que les causes que nous signalons tout d’abord ont été les premières qui aient poussé la garde nationale des anciens faubourgs à barricader Paris, et à s’emparer des canons. Ceux qui prétendent que les actes insurrectionnels qui se sont produits après le siège de Paris sont le résultat d’une conspiration adroitement et secrètement ourdie se trompent grossièrement ou mentent avec impudence. L’hostilité, la défiance, et la résistance insurrectionnelle du peuple ont été spontanées. Cependant