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où nous sommes la plus grande des absurdités ; ce serait les abandonner à l’influence prépondérante des prêtres, des nobles et des grands propriétaires ; ce serait livrer leur avenir, celui de la Révolution, de l’affranchissement des prolétaires à leurs plus mortels ennemis ; et certes, ce n’était pas là ce que désirait la Commune de Paris. Elle voulait fonder en France un certain nombre de grandes communes à son image, fortes, puissantes, actives, progressives, pleines de vie et de mouvement, ayant, comme nous l’avons déjà dit, dans leurs territoires, leurs populations, leurs richesses, leurs produits, leur agriculture, leurs mines, leurs industries, leurs sciences, leurs arts, leur commerce, etc., toutes les ressources nécessaires à leur libre développement. Voilà la Commune telle que voulaient la créer les hommes du 18, du 26 mars et du 16 avril.

Toutes les communes ainsi constituées se seraient reliées entre elles, comme nous l’avons vu dans les articles de l’Officiel, par un pacte fédératif, librement discuté et accepté. L’administration centrale ou fédérale, siégeant à Paris tant que cela serait jugé utile, aurait eu pour mission de veiller à la stricte exécution du contrat synallagmatique consenti par toutes les communes fédérées ; de faire respecter les principes généraux de justice supérieure qui sont les bases des droits de l’homme et du citoyen ; de veiller à la bonne administration des grands services