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grand pour qu’il leur offre les ressources nécessaires pour le libre développement de toutes leurs facultés, la satisfaction de tous leurs besoins et la garantie de tous leurs droits.

Hors de ces conditions la Commune ne peut renfermer les éléments nécessaires pour la réalisation du but qu’on attend d’elle.

La division communale actuelle est on ne peut plus défectueuse. Sur les 36 mille communes dont la France se compose il en est de très-grandes, tandis, qu’au contraire un grand nombre d’autres sont très-petites ; on chercherait inutilement chez les dernières les éléments nécessaires à la bonne organisation d’une association communale. L’immense majorité d’entre elles comptent à peine quelques centaines d’habitants et n’offrent aucune des ressources nécessaires à l’agriculture, à l’industrie, au commerce, aux arts, aux sciences, etc. Elles n’ont ni vie politique, ni vie sociale, et ne participent presque pas au grand mouvement civilisateur et progressif de notre époque. Elles vivent de la vie végétative, plutôt que de celle du monde moderne. Elles sont restées en dehors des progrès du dix-neuvième siècle.

La division et l’organisation communales actuelles sont les causes principales de la décadence de la France, elles doivent donc être abandonnées. Vouloir conserver, affranchir, et livrer à elles-même les communes actuelles serait dans les circonstances