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campements. La Caserne du Prince Eugène a aussi été évacuée. À une heure et demie la place du Château-d’Eau était couverte de gardes nationaux criant : « Vive la République ! »

« Le 17e bataillon de la garde nationale a déclaré qu’il allait à la place Wagram prendre 200 canons, afin qu’ils ne tombent pas aux mains des Prussiens. Le 190e s’est dirigé vers le parc de Monceaux, avec son commandant et sa vivandière en tête. Il s’est arrêté devant le parc d’artillerie, il y a eu des pourparlers qui ont duré environ dix minutes, dix hommes seulement de l’artillerie de la garde nationale ont opposé de la résistance. Le 190e s’est emparé de deux canons.

« Le Club de la Marseillaise, rue de Flandres, 51, s’est emparé de plusieurs canons, qui sont braqués dans sa cour et en défendent l’entrée.

« Un comité de vigilance est en permanence dans la salle de la Marseillaise.

« Tous les soirs et la plus grande partie du jour et de la nuit il y a réunion publique dans ce club.

« Des comités de vigilance s’organisent dans tous les quartiers, ainsi qu’un Comité Central de la garde nationale.

« Le premier mars les canons de la place Wagram ont été transportés sur la place des Voges.

« Le 166e bataillon de la garde nationale a transporté la nuit dernière onze mitrailleuses au sommet