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palement le 18 et le 26 mars, mais bien de l’éternelle revendication sociale des déshérités, qui se poursuit à travers les siècles depuis les Gracques, Spartacus, les Wagres, les Hussites, les paysans compagnons de Hutten, les maillotins, les Jacques, les trades’-unions anglaises, les Hébertistes, les Babouvistes, jusqu’aux insurgés de juin 1848, aux internationaux de 1865, aux révolutionnaires, et à la Commune de mars 1871. Voilà quelle était la véritable filiation et la portée de la Révolution qui a engendré la Commune.

Les bourgeois réactionnaires ne s’étaient pas trompé sur ses tendances et sa portée ; ils l’avaient reconnue et jugée de suite, c’est pourquoi ils lui ont fait une guerre mortelle et d’extermination à outrance, pourquoi ils l’ont noyée dans le sang de ses auteurs.

Dans un autre article les interprètes semi-officiels de la pensée communale avouaient cependant que la révolution qui venait de triompher ne pouvait pas être bornée aux attributions municipales seulement, qu’elle avait une autre mission à remplir. Ils le reconnaissaient volontiers, mais ils ajournaient à son triomphe définitif, la réalisation de son but politique et économique.

Voici un article comminatoire publié par l’Officiel sur ce sujet :

“ Certains journaux croient voir dans les premiers actes de la Commune de Paris l’intention de sortir des