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va de nouveau, par son exemple et sa propagande, répandre sur le monde la liberté, l’égalité, la justice. ”

Cet article remarquable, à certains points de vue, renferme des appréciations erronées et prouve, comme nous l’avons dit, que son auteur n’avait pas bien compris la Révolution de 18 mars et ses conséquences économiques.

Comme nous l’avons fait observer, il avait bien raison d’écrire que toute Révolution “ qui ne porte pas en soi une idée nouvelle, créatrice, féconde, ou qui ne fait pas surgir aussitôt des hommes capables de la dégager et de la défendre, est condamnée, même après un éclatant triomphe de la force, à avorter misérablement. ” Ces admirables paroles seront éternellement vraies. Mais leur auteur ne prévoyait pas alors que le dénouement tragique dont il parlait se réaliserait bientôt, et malheureusement il se faisait d’étranges illusions sur la situation, sur les hommes et sur les choses quand il ajoutait : “ Les Socrates accoucheurs d’idées n’ont pas manqué à la Révolution du 18 mars. ” Nous voudrions pour tout au monde, nous donnerions notre vie, nous verserions tout notre sang, jusqu’à la dernière goutte, pour que l’auteur de cette affirmation ne se fut pas trompé ; mais hélas ! les événements nous ont prouvé que les hommes capables de dégager et de défendre l’idée nouvelle, créatrice et féconde de la Révolution du 18 mars ont fait défaut, et qu’ils ne