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aux journées de juin, arma l’une contre l’autre deux classes, toutes deux intéressées, non également, il est vrai, aux grandes réformes économiques, cette funeste méprise qui rendit la répression de juin si sanglante ne pouvait se renouveler.

“ Cette fois l’antagonisme n’existait pas de classe à classe, il n’y avait pas d’autre sujet de lutte que la vieille guerre, toujours recommencée, bientôt finie sans doute, de la liberté contre l’autorité, du droit municipal et civique contre l’absorption et l’arbitraire gouvernemental.

“ Paris, en un mot, était prêt à se lever tout entier pour conquérir son indépendance, son autonomie ; il voulait, en attendant que la nation le voulût avec lui, le self-government, c’est-à-dire la République.

“ Oh, non ! ils ne calomniaient pas l’exécutif, ceux qui l’accusaient de conspirer pour la monarchie. Indigné, l’exécutif protestait de sa sincérité et de ses bonnes intentions.

“ Eh ! que pouvait faire au peuple de Paris les intentions de l’exécutif ? Il y a quelque chose qui domine les intentions des hommes, c’est la force des choses, la logique des principes.

“ Centralisateur à outrance, au point de priver Paris pendant des mois, et sans fixer de terme à sa déchéance, de cette municipalité subordonnée, restreinte que la tutelle gouvernementale concède aux