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les immenses ressources de la capitale : les administrations, les ministères, les municipalités, les arsenaux, les ateliers, les magasins, les approvisionnements, les finances, toute la force armée de la capitale, 300 mille gardes nationaux, 1 800 canons, toutes les armes, toutes les munitions accumulées pendant le siège, des machines puissantes, tous les trésors, toutes les propriétés publiques, tous les domaines de la ville et de l’Etat, des casernes, des forts, une enceinte fortifiée, d’immenses moyens d’attaque et de défense, de destruction et de production ; toutes les ressources d’une ville de deux millions et demi d’habitants, de la population la plus instruite, la plus civilisée, la plus cultivée et une des plus riches du monde entier.

Mais ce n’est pas tout ; le peuple de Paris a remis à ses élus, pour le service de la grande cause humanitaire qu’il leur a confiée, non-seulement toutes les ressources sociales, toutes les forces collectives de Paris, mais encore toutes celles individuelles, toutes les propriétés privées, la vie, les biens de chaque citoyen et ceux de leurs familles. Il leur a confié en outre tout ce qu’un peuple a de plus inviolable, de plus précieux, de plus sacré, ce qu’il ne devrait jamais aliéner : ses libertés, sa souveraineté, son honneur !

Les membres du Conseil Communal avaient donc dans leurs mains toutes les ressources, toutes les