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“ Deux cent mille hommes libres se sont présentés pour affirmer leur liberté, et pour proclamer la nouvelle constitution, au bruit des décharges de l’artillerie. Que les espions de Versailles, qui rôdent autour de nos murs, aillent rapporter à leurs maîtres ce que font entendre les voix d’une population tout entière ; comment ces voix remplissent la ville et retentissent au delà de ses murs. Que ces espions, qui se sont glissés dans nos rangs, leur donnent une fidèle image de ce spectacle admirable d’un peuple qui reprend sa souveraineté, en criant de toutes ses forces et d’une manière sublime : ‘ Nous mourrons pour la Patrie ! ’

“ Citoyens,

“ Nous remettons entre vos mains l’œuvre que vous nous aviez confiée. Aux derniers instants de notre pouvoir éphémère, avant de quitter définitivement nos places dans le comité de la garde nationale, d’où les événements nous rappellent, nous désirons vous exprimer nos remerciements.

“ Aidés par votre admirable patriotisme et votre sagesse, nous avons, sans violence, mais aussi sans faiblesse, rempli les conditions de notre tâche. Enchaînés dans notre marche par la loyauté qui nous défendait de nous ériger en gouvernement, nous avons néanmoins été à même, en nous appuyant sur