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sent, les exclamations redoublent et, pendant deux heures, plus de 250 mille gardes nationaux défilent devant leurs élus aux cris, un million de fois répétés, de : “ Vive la Commune ! ” “ Vive la République ! ”

L’enthousiasme est général, il a gagné tout le monde ; partout, dans toutes les rues, sur tous les quais et les boulevards, la foule : hommes, femmes, enfants, prolétaires et bourgeois, accueillent la garde nationale à son passage par les manifestations et les cris les plus sympathiques.

Les fenêtres sont garnies de spectateurs joyeux, les maisons sont pavoisées de drapeaux rouges, qui n’effraient personne.

Le soir l’Hôtel-de-Ville, les Tuileries, le Louvre, etc., un grand nombre d’autres monuments publics et des maisons particulières sont illuminés. Paris et ses ex-faubourgs sont en fête.

La Commune a été proclamée sous les meilleurs auspices.

Voici en quels termes le Comité Central annonce l’heureux avènement de cette dernière, et fait ses adieux au peuple et à la garde nationale.

“ Citoyens,

“ Il nous a été permis d’assister aujourd’hui (28 mars) au spectacle populaire le plus magnifique que nous ayons jamais vu. Nos cœurs en sont émus. Paris a salué et applaudi la Révolution. Paris vient