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ment ne pourra plus être que le mandataire docile du suffrage universel et le gardien de la République.

“ Voilà, à mon avis, citoyens, la route à suivre ; entrons-y hardiment et résolument. Ne dépassons pas cette limite fixée par notre programme, et le pays et le gouvernement seront heureux et fiers d’applaudir à cette révolution si grande et si simple, et qui sera la plus féconde révolution de notre histoire.

“ Pour moi, citoyens, je regarde comme le plus beau jour de ma vie d’avoir pu assister à cette grande journée, qui est pour nous la journée du salut. Mon âge ne me permettra pas de prendre part à vos travaux, comme membre de la Commune de Paris ; mes forces trahiraient trop souvent mon courage, et vous avez besoin de vigoureux athlètes. Dans l’intérêt de la propagande je serai donc obligé de donner ma démission ; mais soyez sûrs que, à côté de vous, comme auprès de vous, je saurai, dans la mesure de mes forces, vous continuer mon concours le plus dévoué, et servir comme vous la sainte cause du travail et de la République.

“ Vive la République ! vive la Commune ! ”

Les discours terminés, le président clôt cette séance d’inauguration, et aussitôt les canons recommencent à tonner et les bataillons à défiler. Les tambours battent aux champs, les fanfares retentis-