D’autres citoyens moins célèbres n’étaient pas non plus des ouvriers, mais tous servaient avec dévouement et courage la cause de ces derniers. Citons parmi eux :
Le citoyen Tridon, avocat, n’ayant jamais exercé sa profession que pour se défendre devant les tribunaux de l’Empire, qui l’ont condamné à de nombreuses années de prison, et la dernière fois à la déportation.
Le citoyen Rigault, étudiant, ex-rédacteur de La Marseillaise, de La Patrie en Danger, et de plusieurs autres journaux républicains, socialistes et libres-penseurs. Le citoyen Rigault avait fait ses preuves sous l’Empire, en combattant courageusement pour la cause du Peuple et de la Révolution. Il avait bravé et subi de nombreuses condamnations pour la défense et la revendication de ses idées politiques, philosophiques et sociales. Rigault était un des plus dévoués, des plus courageux et des plus intelligents membres de la Commune.
Le citoyen Protot, jeune avocat très-distingué, un des accusés dans l’affaire dite de la Renaissance, dont la plaidoirie admirable, devant la sixième chambre, avait été fort remarquée. Quoique bien jeune encore, le citoyen Protot avait déjà beaucoup travaillé pour la cause de l’affranchissement du prolétariat.
Le citoyen Vermorel, avocat devenu journaliste et publiciste, auteur de plusieurs volumes d’histoire, qui s’était toujours fait remarquer par ses attaques