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Dans le premier arrondissement, celui du Louvre, l’un des plus aristocratiques de Paris, les candidats de la Commune, les citoyens Vésinier, Miot et Pillot, ont obtenu un nombre de voix bien supérieur à celui qu’ils espéraient ; le premier d’entre eux a eu 3 500 voix. Le même phénomène s’est produit dans le 2me arrondissement.

Le Comité Central de la garde nationale a eu un grand nombre de ses membres influents élus à l’assemblée de la Commune. L’association internationale des travailleurs a obtenu le même succès.

Les élections communales du 26 mars ont été une grande victoire pacifique remportée par la révolution démocratique et sociale.

Presque tous les élus sont des prolétaires, l’élément bourgeois ne figure parmi eux qu’en infime minorité. Le plus grand nombre d’entre eux sont des ouvriers, tous à l’exception des candidats des 1er, 2me, 9me et 16me arrondissements sont des travailleurs soit de la main, soit de la pensée. Quelques-uns exercent, il est vrai, ce que l’on est convenu d’appeler des professions libérales, mais ils n’en sont pas moins dévoués à la cause de la révolution démocratique et sociale, et à l’émancipation des prolétaires. Parmi eux nous citerons les citoyens Félix Pyat, Delescluze, Blanqui, Flourens, Miot, dont les principes révolutionnaires sont suffisamment connus.