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CHAPITRE VII.

les élections de la commune.

Sans tenir compte du mauvais vouloir, de l’hostilité, de la haine, des propositions ridicules, des projets odieux, sinistres et insensés de l’assemblée de Versailles, les électeurs de Paris procédèrent, le 26 mars, avec calme, en bon ordre et en toute liberté, aux élections des membres de la Commune.

Le temps était magnifique ce jour-là ; une grande foule se promenait dans les rues, tout était tranquille, l’ordre le plus parfait régnait partout, disaient alors tous les journaux sans distinction de couleur politique.

Le scrutin pour la nomination des membres du Conseil Communal a été ouvert à 8 heures du matin ; les électeurs se sont rendus paisiblement dans les diverses sections électorales des vingt arrondissements, afin de remplir leur devoir de citoyens-électeurs ; chacun d’eux a voté en toute liberté, aucune pression, aucune influence n’ont été exercées sur eux. Jamais la liberté du vote n’a été observée aussi scrupuleusement.