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invoque journellement quand c’est son intérêt de le faire.

Néanmoins, par un sentiment de crainte que lui inspirait la Révolution victorieuse dans Paris, et aussi pour ne pas fournir la preuve flagrante de son antipathie pour le suffrage universel, elle a repoussé l’urgence de la proposition qui lui était faite.

Par ce vote, l’Assemblée des capitulards, élue uniquement pour faire la paix, reconnaît implicitement que ses pouvoirs sont expirés, et qu’elle n’a plus rien à l’ordre du jour, comme le disait si bien le procès-verbal d’une de ses dernières séances.

Mais l’Assemblée rurale de Versailles, malgré toutes les raisons sérieuses qui devraient l’engager à borner sa mission au mandat tacite qu’elle a reçu de conclure la paix avec la Prusse, n’en persiste pas moins dans l’œuvre liberticide qu’elle accomplit depuis sa première réunion. Elle continue de siéger contre tout droit, et persiste dans sa prétention de s’ériger en assemblée souveraine, de s’imposer par la force à la population de la capitale qui la répudie. Nous la verrons faire un nouveau siège de Paris, bombarder cette ville, la couvrir de ruines, de cadavres, verser des flots de sang et la dépeupler.