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il conjure l’Assemblée, au nom des députés de Paris, de reconnaître qu’en prenant en toute connaissance de cause cette décision imposée par les circonstances, les maires et adjoints de Paris ont agi en bons citoyens.

La proposition de Monsieur Louis Blanc est renvoyée à la commission d’initiative, qui est chargée de son enterrement en bonne et due forme.

Le lendemain en effet le rapporteur de la commission d’initiative parlementaire vint déclarer à la tribune que cette commission, “ continuant à s’en rapporter à la sagesse et à la fermeté du gouvernement, est d’avis de ne pas prendre en considération la proposition de Messieurs Louis Blanc et autres collègues. ”

Ces conclusions sont immédiatement adoptées par l’Assemblée.

Un député, dont nous regrettons de ne pas savoir le nom, dépose au nom de huit de ses collègues un projet de résolution ainsi conçu :

“ L’Assemblée nationale déclare nulles et non avenues les élections municipales qui viennent d’avoir lieu à Paris. (Exclamations à gauche, applaudissements à droite.)

Cette proposition, signée de huit députés et applaudie par la droite, est une preuve du mépris que la majorité de l’Assemblée professe pour la souveraineté du peuple et le suffrage universel, qu’elle