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élus réintégrés dans les mairies de leurs arrondissements, et les membres du Comité Central fédéral de la garde nationale, convaincus que le seul moyen d’éviter la guerre civile, l’effusion du sang à Paris, et en même temps d’affermir la République, est de procéder à des élections immédiates, en conséquence ils convoquent pour demain, dimanche, tous les citoyens dans les collèges électoraux.

“ Les bureaux seront ouverts à huit heures du matin, et seront fermés à minuit.

“ Les habitants de Paris comprendront que dans les circonstances actuelles, le patriotisme les oblige à venir tous prendre part au vote, afin que les élections aient le caractère sérieux qui seul peut assurer la paix dans la cité. ”

(Suivent les signatures.)

L’amiral Saisset et les bataillons dits de l’ordre, qui occupaient le Grand-Hôtel, la gare Saint-Lazare, le boulevard des Capucines, le 1er et le 2me arrondissements, etc., ont cédé ces postes aux bataillons fédérés du Comité Central.

M. Louis Blanc, au nom des députés de Paris, annonce à l’assemblée de Versailles qu’une affiche signée par les maires et adjoints de Paris appelle les électeurs parisiens à nommer demain un conseil municipal. Il ajoute qu’il y aurait un danger sérieux à retarder les élections dont il s’agit. En conséquence