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tant ce bon exemple, lèvent aussi la crosse en l’air et accueillent leurs concitoyens aux cris mille et mille fois répétés de « Vive la République ! » Les tambours battent aux champs. L’enthousiasme est indescriptible et gagne tous les habitants.

Les femmes aux fenêtres partagent la joie générale, mêlent leurs applaudissements à ceux des gardes nationaux et acclament aussi la République.

La population des quartiers du centre de Paris se porte en masse sur les boulevards, se mêle et se réconcilie avec celle des faubourgs, les mains se pressent, les âmes se dilatent, les visages rayonnent de joie. Chacun se sent soulagé du poids qui l’oppressait en présence d’une situation fort complexe et qui apparaissait sans issue il y avait à peine un quart-d’heure.

Un rendez-vous a été pris pour le soir à la Bourse, afin que les maires absents viennent adopter les conventions déjà prises par leurs collègues.

La réconciliation est générale, les députés de Paris ont adhéré aux conditions électorales acceptées par les maires et les adjoints.

La proclamation suivante, consécration publique du traité qui venait d’être fait, fut affichée sur les murs de Paris :

Paris, le 25 mars, 6 heures du soir.

“ Citoyens,

“ Les députés de Paris, les maires et les adjoints