Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/164

Cette page a été validée par deux contributeurs.

des-Petits-Champs, dans laquelle ils s’engagèrent pour gagner la rue Vivienne, où ils s’arrêtèrent.

Les délégués se dirigèrent ensuite vers la Bourse, où ils furent reçus par 12 ou 15 maires et adjoints.

Là encore surgissent de graves difficultés. D’une part les magistrats municipaux se récrient au sujet de l’ultimatum qui leur est proposé, et ils refusent d’accéder à des propositions qui leur sont faites par une manifestation armée. D’autre part les délégués du Conseil Central déclarent qu’il y a péril en la demeure, que les élections ne peuvent être ajournées plus longtemps, qu’il faut à tout prix qu’elles soient faites de suite, et que, quoiqu’il puisse être décidé, elles auront lieu le lendemain.

Enfin, après des débats orageux qui ont duré une heure et demie, les propositions du Comité sont aussi adoptées, et les municipalités des arrondissements qui jusqu’à ce jour l’avaient refusé, consentent enfin à prêter leur concours aux élections qui auront lieu le lendemain.

À leur sortie de la séance, les délégués du Conseil Central, tout joyeux, annoncent l’heureux résultat qu’ils viennent d’obtenir aux gardes nationaux rangés en bataille devant la Bourse ; à cette excellente nouvelle la joie brille sur tous les visages, les fronts se dérident, les soldats citoyens des quartiers populaires lèvent la crosse en l’air et défilent devant leurs collègues des quartiers aristocratiques ; lesquels imi-