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Il faisait de louables efforts pour assurer la libre réussite des élections qui devaient avoir lieu le 26 mars, et il se décida à employer des moyens énergiques capables de contraindre les municipalités hostiles à laisser procéder à ces élections. Il n’y avait pas de temps à perdre, car elles devaient avoir lieu le lendemain.

À cet effet, le 25 de ce même mois de mars, à 3 heures, une colonne de 3 000 gardes nationaux environ partit de la place de l’Hôtel-de-Ville avec trois pièces d’artillerie précédées de quelques cavaliers. Elle suivit la rue de Rivoli jusqu’à la mairie du premier arrondissement, où elle s’arrêta. Des délégués du Comité Central se présentèrent devant l’adjoint, qui les reçut aussitôt en l’absence du maire. Les pourparlers durèrent près d’une heure. La foule était énorme devant la mairie, et l’anxiété générale. On redoutait un conflit.

Enfin les propositions du Comité sont acceptées. Il est décidé d’un commun accord que les élections du Conseil Communal, et la nomination du commandant en chef de la garde nationale par le suffrage universel direct, auront lieu le lendemain 26.

Afin de faire approuver aussi ces mêmes conditions par le deuxième arrondissement, les bataillons de la Fédération continuèrent leur marche par la rue de Rivoli, en traversant la place du Palais-National, et en suivant la rue de Richelieu jusqu’à la rue Neuve-