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délibéré immédiatement. Elle a entendu les maires de Paris, ou du moins l’un d’entre eux. Elle les a écoutés avec le sentiment que commande leur attitude dans les circonstances actuelles.

“ Après avoir entendu les maires elle a éprouvé le besoin d’entendre aussi M. le Président du pouvoir exécutif ; elle a désiré connaître sa pensée, et sur la proposition même, dont la gravité le commandait assurément, et sur le dernier état des choses à Paris.

“ Votre commission vient à l’instant même d’entendre M. le Président du Conseil ; elle a recueilli ses paroles avec la religieuse attention qu’elles commandent, et c’est après les avoir pesées qu’elle s’est unanimement convaincu qu’en présence de la situation, telle qu’elle existe à l’heure où nous parlons, la proposition de l’honorable M. Arnaud (de l’Ariége) ne pourrait que donner lieu à une discussion pleine de dangers sans aucun avantage. (Assentiment sur plusieurs bancs.)

“ Une parole imprudente pourrait faire couler des flots de sang, et dans cette situation bien appréciée par elle, votre commission, à l’unanimité, m’a chargé de vous dire quels seraient les dangers de cette discussion, et avec la même unanimité elle adjure mon honorable collègue de retirer sa proposition. (Exclamation à gauche.)

“ Il l’a présentée sous l’influence des plus nobles sentiments, dans un esprit d’apaisement ; mais le but