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tade des députés de la droite a produit dans l’opinion publique, et surtout sur l’esprit des magistrats municipaux de Paris.

“ L’incident qui a clos notre dernière séance ” dit-il, “ a révélé une émotion qui me parait être le résultat d’une déplorable méprise.

“ Le président de cette assemblée a regretté que celle-ci fut amenée à lever la séance lorsqu’elle venait de recevoir messieurs les maires de Paris, qui viennent de donner de si louables exemples de courage et de dévouement à la liberté et à l’ordre.

Cette eau bénite parlementaire ne put effacer la désastreuse impression causée par l’accueil outrageant fait aux maires de Paris. Ces derniers, après l’affront qu’ils avaient subi, auraient dû renoncer au moins pour le moment à toute espèce de conciliation entre la droite de l’assemblée de Versailles et la population parisienne. Mais il n’en fut pas ainsi ; avant de quitter Versailles ils avaient chargé leur collègue M. Arnaud (de l’Ariége) de donner communication à l’assemblée des suppliques des électeurs parisiens.

Voici en quels termes ce député s’acquitta du mandat qui lui avait été confié :

M. Arnaud (de l’Ariége). — Je viens au nom de mes collègues des municipalités de Paris apporter à l’Assemblée une communication à laquelle nous attachons la plus grande importance.