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annonce que la séance est levée, qu’on se réunira immédiatement dans les bureaux et que ce soir il y aura une séance.

“ La séance est levée à six heures et demie. ”

Par cet accueil plus que malveillant les malheureux magistrats municipaux de la capitale purent s’apercevoir de quel esprit d’hostilité, d’intolérance, d’animosité et de haine la majorité royaliste de l’assemblée de Versailles était animée contre la capitale. Ils auraient dû être convaincus alors, s’ils ne l’avaient pas encore compris jusqu’à ce jour, que cette majorité intraitable et inexorable ne voulait aucun accommodement avec la population parisienne, qu’elle l’avait en grande horreur, que, pour elle, la garde nationale de Paris, son esprit et ses idées étaient l’abomination de la désolation, qu’elle la couvrait de ses colères et de ses anathèmes, et qu’elle ne désirait rien moins que son extermination, afin d’arriver sûrement au renversement de la République et à la restauration de la monarchie qui était son rêve et son idéal.

À dix heures du soir la séance de l’Assemblée fut reprise, ainsi que la chose avait été décidée. Messieurs les maires de Paris ne sont plus dans la tribune qui leur est encore réservée et qui est vide ; ils sont repartis pour la capitale.

Monsieur le président cherche autant qu’il est en son pouvoir à atténuer le mauvais effet que l’incar-