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désignant les maires : ‘ À l’ordre ! à l’ordre ! — On ne respecte pas l’Assemblée ! — Faites évacuer la tribune ! — Ils n’ont pas le droit de prendre ainsi la parole ! — Ils sont admis au même titre que le public ! ’ Ces réclamations de l’extrême droite, appuyées par une partie de la droite, sont entremêlées de protestations de la gauche en faveur des maires.

“ À ce moment, le tumulte est si grand dans la salle qu’il devient complètement impossible de saisir les diverses exclamations qui s’entre-croisent encore à droite et à gauche.

“ Une trentaine de députés de l’extrême droite se couvrent, bien que le président soit découvert, à son fauteuil, et qu’il n’ait pas encore annoncé que la séance était suspendue ou levée.

“ À la gauche on entend crier : À bas les chapeaux ! Respectez donc votre président ! respectez-vous vous-mêmes ; découvrez-vous donc !

M. Floquet. s’adressant à la droite. — Vous insultez Paris !

Voix à droite. — Et vous, vous insultez la France !

“ Loin de s’apaiser, l’agitation redouble encore. Les députés de la gauche restent à leurs bancs. Une grande partie de ceux de la droite, au contraire, ont quitté leurs places et se préparent à sortir de la salle des séances.

“ En présence de cette émotion profonde, qu’il ne lui est guère facile de dominer, M. le Président