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CHAPITRE VI.

tentatives conciliantes des maires et des adjoints de paris
auprès de l’assemblée de versailles.

Les agressions violentes, les tentatives d’insurrection et l’échauffourée de la place Vendôme, loin d’avoir été utiles au parti de l’ordre, n’avaient servi qu’à prouver sa cruauté, sa faiblesse et son impuissance. Les émeutiers avaient été dispersés et obligés de fuir honteusement. Les députés, les maires et les adjoints de Paris voyaient avec la plus grande anxiété leur autorité disparaître, l’influence et le pouvoir du Comité Central de la garde nationale grandir chaque jour. Ils redoutaient surtout l’approche des élections du conseil communal. Ils auraient voulu conjurer le danger au moyen de la nomination d’un conseil municipal, dont l’élection aurait été faite à la suite d’un vote de l’Assemblée, et dont les attributions auraient été déterminées par cette dernière.

C’est dans ce but que les magistrats municipaux de la capitale se rendirent à Versailles, afin d’user de tout leur pouvoir et de toute leur influence pour déterminer les députés à convoquer les électeurs de